Alimentation du cheval : comment bien le nourrir ?
Constitution et comportement alimentaire du cheval
L’alimentation du cheval, c’est une véritable science ! Ce doux herbivore au système digestif délicat requiert en effet un régime bien particulier pour être en bonne santé.
Bien nourrir son ami à crinière ne consiste pas seulement en un bon choix de ses aliments. Il est aussi essentiel de créer des habitudes alimentaires adaptées à sa constitution physiologique.
Vous voulez en savoir plus ? Alors, sans plus attendre, parlons luzerne, pommes et granulés, sans en faire tout un foin !
Un système digestif particulier
Pour bien comprendre l’alimentation de son cheval, il faut en premier lieu s’intéresser à son fonctionnement… de l’intérieur ! Jetons donc un œil sur son appareil digestif.
Votre équidé favori ne possède qu’un seul estomac, contrairement à d’autres herbivores comme la vache. Cet estomac est d’assez petite taille, tandis que son intestin grêle est long et étroit. Du fait de ces particularités, le système digestif du cheval est conçu pour une alimentation continue, divisée en petits repas.
Pour s’en rendre compte, il n’y a qu’à l’observer à l’état sauvage ou au pré. Un cheval passe en moyenne 16h par jour à brouter, et ce par petites portions successives. Ce comportement permet un apport constant en nourriture au système digestif sans le surcharger.
En outre, chez le cheval, le gros intestin et le caecum possèdent une grande quantité de microorganismes. Ces derniers composent sa flore intestinale, qui contribue à une bonne digestion. La flore évolue en fonction de l’alimentation, mais cette évolution est relativement lente : tout changement de régime doit donc se faire en douceur.
Une pousse des dents en continu
Une autre particularité physiologique à prendre en compte pour une alimentation adaptée au cheval est sa dentition. Cette dernière se compose d’incisives très tranchantes pour couper l’herbe, dont il se nourrit principalement à l’état sauvage. Elle comprend également de puissantes molaires pour un broyage optimal des aliments grossiers.
Chez le cheval, la pousse des dents est continue : son alimentation doit donc permettre une usure régulière pour éviter les désagréments dentaires.
La nourriture doit ainsi consister en grande partie en fourrages grossiers, plus fibreux, comme le foin ou la luzerne. Elle doit aussi être disponible à volonté tout au long de la journée.
Bien nourrir un cheval domestique
Que mange un cheval au quotidien ?
Si à l’état sauvage, un cheval se nourrit principalement d’herbe fraîche, les choses sont un peu différentes pour un animal domestique.
Le régime de votre compagnon se composera principalement d’herbe pâturée et de fourrages comme le foin, la luzerne ou la paille. Le volume de fourrage ingéré varie entre 50 et 100 kg quotidiens selon la disponibilité et les besoins de l’animal.
En moindre quantité, un cheval pourra aussi consommer des aliments concentrés. Ces derniers comprennent les céréales et tout aliment concentré contenant céréales, vitamines et minéraux comme les granulés.
Enfin, en complément, vous pourrez donner pommes, carottes et betteraves à votre fidèle compagnon.
Attention, le cheval est plutôt du genre exigeant ! Il pourra par exemple rechigner devant une nourriture un peu rance ou mal conservée. Veillez donc à lui distribuer des aliments frais. De plus, comme l’animal souffle abondamment sur sa nourriture, assurez-vous que cette dernière est bien dépoussiérée pour prévenir tout problème respiratoire.
Bien entendu, l’eau est aussi un élément essentiel pour une alimentation saine. Un cheval peut boire entre 20 et 60 L d’eau par jour selon la température et son profil. Dans tous les cas, votre animal doit toujours avoir accès à une eau fraîche et propre à volonté.
Une question de proportions !
Vous l’aurez certainement compris, bien nourrir son cheval, ce n’est pas uniquement lui donner les bons aliments. C’est le faire dans les bonnes quantités et proportions.
En effet, en cas d’alimentation trop pauvre ou insuffisante, le système digestif de l’animal peut devenir acide. En quantité excessive, en revanche, la nourriture peut aussi générer des troubles digestifs, comme des coliques. Il est donc important de trouver un équilibre, sous la forme d’un mode d’administration adapté. À savoir, une nourriture bien dosée et distribuée tout au long de la journée sous forme de petits repas.
Ceci est d’autant plus vrai pour un cheval en box, qui se régulera moins bien et sera plus statique qu’un cheval au pré. Si votre cheval est au box, donnez-lui donc ses repas à heures fixes, toujours en quantités rationnées.
Pour un cheval au pré, tenez compte de la quantité de fourrage disponible avant de rationner les autres aliments. Le fourrage complémentaire pourra être laissé à disposition en filet, et l’on pourra aussi limiter les portions de pré disponibles au broutage.
La quantité de chaque aliment varie grandement selon l’individu. Sexe, âge, taille, poids, activité ou encore conditions de vie sont autant de facteurs à considérer pour trouver la portion qui convient. De façon générale, sachez qu’un cheval doit pouvoir accéder à 2 kg de foin pour 100 kg de poids. Pour bien élaborer une ration de nourriture, n’hésitez pas à utiliser cet outil en ligne.
L’autre élément à prendre en compte pour une alimentation bien rationnée est la valeur nutritive des différents aliments qui composent le régime de votre animal. On distribuera d’abord le fourrage, aliment principal aux apports nutritifs adaptés à ses besoins. On pourra ensuite compléter avec des aliments concentrés (céréales et granulés) en moindre quantité, mais aussi des pommes et des carottes.
Bon appétit !