Bien-être du cheval : les 5 règles d’or pour un animal heureux
Vous qui aimez votre cheval, vous souhaitez le voir s’ébrouer dans les pâtures, hennir joyeusement et galoper sans contrainte. Bref, votre désir, c’est qu’il soit heureux et bien dans sa peau !
Oui mais voilà, votre équidé favori est avant tout un animal sensible, avec des besoins spécifiques. De l’alimentation aux conditions de vie, différents facteurs doivent être pris en compte pour que cet herbivore exigeant soit au top de sa forme.
Pour vous y retrouver, voici donc les 5 règles d’or pour garantir le bien-être de votre cheval.
Une alimentation adaptée, rationnée et continue
Quelle que soit son activité (dressage, randonnée, équitation de loisir…), le cheval requiert une alimentation riche et abondante, qui saura satisfaire tous ses besoins nutritifs.
Herbivore, il se nourrit principalement d’herbe pâturée, de fourrages tels que le foin, mais aussi de céréales diverses. Tout ceci frais du jour, bien-sûr ! En effet, ce fin gourmet ne tolère pas la nourriture avariée, qui une fois dans son système digestif pourrait causer de graves complications.
Son appareil digestif est conçu pour une alimentation continue et par petites rations. Ainsi en pleine nature, il passe en moyenne 15 à 16h quotidiennes à s’alimenter, et peut ingérer jusqu’à 100 kg d’herbe en une journée !
Au pré, assurez-vous donc que votre cheval dispose d’une étendue herbeuse de qualité, dans laquelle il pourra se repaître à sa guise selon ses besoins. Pour un cheval en box, fournissez une alimentation fraîche, rationnée selon son profil (poids, âge, caractère…), et fractionnée au minimum en 3 repas par jour. Votre cheval vit au pré mais est nourri au foin en raison du manque d’herbe ? Proposez-lui également plusieurs repas en complément, rationnés en fonction de l’herbe disponible dans la pâture.
Dans tous les cas, pensez également à prévoir de l’eau fraîche et propre, disponible à volonté.
Un abri agréable et confortable
Le second facteur de bien-être chez le cheval, ce sont ses conditions d’hébergement. Pour qu’il se sente bien dans son abri, quelques critères sont à remplir :
Assez d’espace pour bouger et s’allonger ;
Une litière propre et confortable ;
Un sol de qualité ;
Une écurie aérée, avec des taux de poussière et d’ammoniac maîtrisés ;
Une température adaptée à la saison (assez frais en été, assez chaud en hiver)
Une luminosité suffisante ;
Un logement efficace contre les intempéries et les insectes.
De plus, le cheval étant un animal social, pensez à faciliter sa communication sensorielle avec les autres animaux du logement. Par exemple, le vis-à-vis entre les box ou bien des parois ajourées permettront les échanges visuels, auditifs et olfactifs.
Une santé de fer
Un cheval heureux, c’est un cheval en bonne santé ! Pour vous assurer que votre compagnon soit en pleine forme, une fois que les conditions citées précédemment sont rassemblées, procédez à des vérifications régulières.
En premier lieu, contrôlez les différentes parties de son corps à la recherche d’éventuelles blessures. Les zones où passe le harnachement (dos, ventre), les membres et les sabots, plus particulièrement, sont à privilégier. Tenez compte de toute boiterie ou difficulté à se déplacer. Vérifiez également ses dents et ses lèvres.
Surveillez aussi les coliques et problèmes respiratoires, plus fréquents chez les équidés domestiques.
Enfin, gardez un œil sur la peau de votre fidèle compagnon. Les chevaux sont en effet sujets aux problèmes cutanés, tels que la gale de boue ou les parasites comme la teigne. Contre ces désagréments, le pansage, les soins de la peau et une toilette fréquente sont la meilleure arme.
Lavez-le donc régulièrement avec un shampoing solide anti-bactérien, suivi d’un bon séchage. Pour un cheval à la robe claire ou sensible au soleil, appliquez un soin anti-UV qui le protégera contre ces rayons nocifs. Pour favoriser la guérison des plaies, utilisez une vaseline végétale à la fleur de soufre ou un baume cicatrisant naturel.
Enfin, tournez-vous systématiquement vers un vétérinaire en cas de doute sur une pathologie, mais aussi pour un accompagnement médical efficace.
Un contact social régulier
Comme mentionné précédemment, le bien-être de votre cheval repose aussi sur son environnement social. Comme tout herbivore, il vit naturellement en troupeaux, et a donc besoin de contact fréquent. Un peu comme nous, finalement !
Donc, que cela soit avec d’autres chevaux, des animaux de ferme, ou avec ses amis humains, laissez votre cheval interagir régulièrement. Exposez-le notamment à ses congénères, au pré comme au box, en facilitant les échanges sensoriels (toucher, hennissement, regards…etc).
N’hésitez pas non plus à prévoir des instants privilégiés avec votre compagnon, par exemple à l’occasion du pansage, d’une séance de jeux ou d’une promenade. Et si le cœur vous en dit, parlez-lui ! Bien qu’il ne comprenne (vraisemblablement) pas vos paroles, entendre le son de votre voix renforcera son lien avec vous.
L'absence de peur ou de stress
La cinquième condition pour un bien-être équin optimal : un environnement relativement calme et prévisible. Votre cheval est un grand sensible, chez qui tout signal sensoriel inhabituel peut constituer une source de stress majeure.
De façon générale, réduisez donc autant que possible les situations anxiogènes telles que les déplacements, l’isolement ou un encore un débourrage trop intense. Si vous travaillez avec des personnes non initiées, par exemple des cavaliers débutants, informez-les sur la nervosité naturelle de leur monture.
Avec ces quelques conseils, le bien-être de votre cheval est assuré !
